Avant toute chose, il faut vous poser la question sur l’utilisation future de votre préparation car on n’extrait pas les mêmes substances d’une même plante selon le produit utilisé (alcool, huile ou eau).
Privilégier l’huile d’olive, première extraction à froid, c’est celle qui s’oxydera le moins rapidement.
Les préparations à base de plantes sèches sont moins risquées car il n’y a plus d’humidité à l’intérieur si elles sont bien sèches.
La macération de millepertuis se fait souvent avec des plantes fraîches. On ajoute quelques grains de sel qui vont absorber l’humidité et qui seront filtrés avec le reste.
on remplit un bocal en verre d’un litre ou moins selon vos besoins. Ensuite, on verse l’huile d’olive dessus jusqu’en haut du bocal.
On expose la préparation au soleil après l’avoir recouverte d’un sac en papier opaque afin que les UV ne rancissent pas l’huile. On la laisse au soleil durant un mois.
J’attire toutefois votre attention sur le fait que les températures étant trop hautes désormais dans notre région, il me semble plus adapté de privilégier une macération au bain-marie à basse température.
Certains utilisent une yaourtière, d’autres les cuiseurs type « cookéo », d’autres au bain-marie sur les plaques à induction qui permettent un choix de basses températures… Le tout étant de ne pas dépasser les 38 degrés Celsius. Si on opte pour la version bain-marie sur la plaque à induction il faut surveiller la température avec un thermomètre. l’inconvénient : c’est très long, on le fait, sans couvrir,sur une journée entière et on laisse macérer ensuite une bonne semaine avant de filtrer.
Là, il faudra être un peu plus précis que pour la macération huileuse, surtout s’il s’agit d’une prise en interne, ce qui est le cas pour la plupart d’entre elles.
soit 100 g de plante sèche pour 1 litre d’alcool de 60° à 95° si on peut selon la plante récoltée.
A noter que selon les sources consultées cette proportion varie mais je vous donne celles des pharmaciens.
Malheureusement, en France, il est difficile de se procurer de l’alcool à 90 ou 95 degrés. La difficulté des macérations alcooliques c’est de se procurer l’alcool au bon degré. Parfois les alcools courants comme une vodka bon marché à 40° ou 45° (attention les moins chères titrent moins) ou les rhums à 55° vont suffire, heureusement pour nous.
Si le degré d’alcool nécessaire pour la plante est introuvable en France de par la réglementation, alors mieux vaut acheter une teinture toute prête en pharmacie qui aura été préparée dans les règles avec l’alcool au bon degré.
A noter que ce sont surtout les plantes fraîches qui nécessitent un alcool à 90°, pour les plantes sèches, très souvent, le rhum ou la vodka suffiront.
Les macérations alcooliques se conservent cinq ans, ce qui évite de jeter les plantes d’une année sur l’autre comme c’est le cas avec les infusions.
Tous les ustensiles doivent avoir été stérilisés avant utilisation (soit en les faisant bouillir ou chimiquement).
Remplir un bocal stérile de 100 g de plante sèche, y ajouter un litre d’alcool à 55 degrés et laisser macérer dans l’obscurité durant 15 jours à 3 semaines. Afin que les plantes restent bien sous le niveau d’alcool, ajouter un galet désinfecté ou une soucoupe de taille inférieure. Ce qui flotte pourrait moisir ou s’oxyder. Les plantes doivent rester dans l’alcool.
Filtrer et mettre en flacon stérile aussi.
Étiqueter avec le nom français, le nom latin de la plante. Noter la date de fabrication et la date de péremption (5 ans après) ainsi que le dosage recommandé (à voir avec un médecin selon votre problématique et la plante que vous souhaitez utiliser). Selon la plante, noter aussi les contre-indications.
Attention, ces macérations alcooliques ne doivent pas être avalées et sont réservées aux voies cutanées :
Sont réservées aux bains de bouche seulement, ces teintures-mères :
A vous de vous lancer !
l’arnica provençal (Inula montana) en externe seulement ; le bouillon blanc (Verbascum sinuatum) en externe aussi, mais je pourrais l’utiliser en interne si nécessaire…
C’est très simple, il suffit d’utiliser ces proportions indiquées par l’école des herbes :
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